Notre bien commun La pensée sociale de l’Eglise à la portée de tous

Le 20 février prochain, sortira un livre intitulé "Notre bien commun", réalisé sous la direction du service national Famille et Société (SNFS) de la Conférence des évêques de France (CEF). A l’heure où la société est confrontée à une crise économique sans pareil et à de profondes modifications, l’Eglise de France souhaite mieux informer ses fidèles, sur la doctrine sociale, afin de mieux la mettre en application au quotidien.

Après Diaconia 2013, qui a rassemblé pas moins de 12 000 personnes à Lourdes, l’ouvrage en question a pour but d’inviter les chrétiens à s’emparer des sujets de société, à travers la doctrine sociale de l’Eglise. Mais comment s’initier, ainsi que son entourage, à une pensée de plusieurs siècles, qui a évolué au fil des mutations sociales ?

Cet ouvrage, qui se veut avant tout didactique, propose un parcours pédagogique axé sur plusieurs thèmes : la politique, le travail, la propriété, les styles de vie, les familles, les migrations. A travers ces thèmes, on retrouve les axes majeurs de l’Eglise sur des sujets plus que jamais au coeur de notre monde.

La doctrine sociale contre la mondialisation de l’indifférence

Le pape François fustigeait la "mondialisation de l’indifférence". Cet ouvrage, pour lequel ont collaboré Monique Baujard (SNFS), Jean-Marc Boisselier (Secours catholique), Marie-Laure Dénès o.p (SNFS), le père Luc Dubrulle (ICP), Stéphane Duclos (CCFD), Elena Lasida (ICP), Christian Mellon s.j (CERAS), Louis-Marie Piron (Enseignement catholique), le père Baudoin Roger (Collège des Bernardins) et le père Antoine Sondag, veut justement donner les pistes pour casser cette spirale infernale.

La crise économique et financière, la montée du chômage, les défis environnementaux, l’augmentation de la pauvreté, les défis migratoires, toutes ces thématiques semblent aujourd’hui submerger notre société. L’idée d’un tel ouvrage était justement de donner des pistes de réflexion, mais surtout d’action, pour construire un monde plus recentré sur l’humain.

Briser le secret le mieux gardé de l’Eglise

C’est justement là que rentre en jeu la doctrine sociale de l’Eglise qui soutient, et guide cette volonté de changement, basée sur l’homme, et sur la fraternité, que vantait récemment le pape François lors de son message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier dernier. Il s’agit également de briser la loi du silence qui entoure la pensée sociale de l’Eglise, qui apparaissait jusqu’alors comme "le secret le mieux gardé de l’Eglise catholique".

"Notre bien commun" a donc voulu faire sortir cette doctrine de la confidentialité des petits cercles théologiques, afin que chacun puisse s’en emparer à son niveau, et la mettre en application. Ainsi, on se rend compte que les thèmes abordés dans l’ouvrage sont des questions auxquelles chaque chrétien est confronté, et sur lesquelles il peut se déchirer avec son voisin.

Mettre en avant la dimension communautaire du christianisme dans la société

Le pape François twittait fin janvier le message suivant : "Personne ne se sauve tout seul. La dimension communautaire est essentielle dans la vie chrétienne". Le pari de la CEF avec ce livre est que chaque paroisse, mouvement et groupe de chrétien puisse s’emparer des thèmes abordés, sans avoir à faire intervenir un intervenant extérieur. Il en va de la pensée sociale, qui appelle à la réflexion et au discernement de chacun, pour analyser les situations auxquelles chacun est confronté aujourd’hui, et pour pointer les enjeux majeurs de notre société.

L’ouvrage sera enfin vendu avec un DVD qui propose, pour chaque thème, des témoignages, des interviews, pour appeler chacun à la réflexion.

Source : Radio Notre Dame
par Jean Baptiste Le Roux dans Société, Vie de l’Église
10.02.2014

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