Mercredi 8 avril 2020
« Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple j’écoute. Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. »
Livre du prophète Isaïe chapitre 50
Toute ma vie ne s’épuise pas dans les obscurités du monde ni celles de ma propre personne.
Il y a en moi cette ouverture à plus grand, ce puits de lumière qui jamais ne se ferme, même dans les moments les plus complexes.
Cela aussi est à reconnaître, pour moi, mais aussi pour les autres qui me le permettent, même lorsqu’ils ne le savent pas.
A première vue, notre monde inquiet nous incline bien davantage à nous fermer sur nous même, plutôt qu’à ouvrir notre cœur et nos mains.
Portée à haute température par le dictat médiatique, cette tendance s’insinue en nous jusqu’à pouvoir nous faire envisager tout autre comme un ennemi.
L’autre ; celui qui me menace, qui me harcèle, qui me pollue…
Pourtant il n’y a pas de chemin vers Dieu qui ne passe d’abord par l’autre, les autres !
Aussi c’est à eux que je dédie ce carême. Tous ceux que j’oublie, que je ne voie pas, celles et ceux dont j’ai peut-être peur, parfois.
Que ces quarante jours nous permettent de mieux les retrouver, et que le Seigneur nous y aide, simplement pour notre joie… et la Sienne.
Mathias