Mercredi 26 mars 2025
« Tu as voulu que nous te rendions grâce par nos privations : elles rabaissent notre orgueil de pécheurs et nous invitent à suivre l’exemple de ta bonté en nous faisant partager avec ceux qui ont faim. »
Missel romain, troisième préface de carême.
Alors que nous sommes à mi-chemin de notre parcours, il est juste de nous poser la question dont nous entrons dans un réel partage avec les autres. Nous ne faisons pas carême pour nous tout seul même si la démarche comporte une part d’introspection et une intériorité indispensable.
De quelle manière engageante et sincère, puis-je partager un peu de ce qui m’appartient ?

Alors que les sujets de préoccupation ne cessent de s’inviter dans notre quotidien, le temps du carême vient nous ouvrir un espace de quarante jours de silence intérieur, de recentrement sur l’essentiel de ce qui donne Vie à notre vie.
Quarante jours ! Autant dire une éternité dans ce monde instable et pressé, où les informations négatives se chassent les unes après les autres nous donnant un sentiment d’abandon à une hostilité générale, qui nous dépasse et nous apeure.
En cette année jubilaire, et à l’inverse d’un mouvement de repli sur nous même qui pourrait nous sembler naturel, osons l’espérance qui ne se laisse pas vaincre, celle qui passe par de simples attentions, de simples gestes que nous pouvons choisir de poser, de partager.
A l’école de la parole de Dieu et de la liturgie de l’Eglise, que notre prière silencieuse de ces quarante jours garde notre cœur ouvert, soucieux de la lumière de Pâques qui ne se dément pas et sollicite notre détermination.
Père Mathias Leclair