Samedi 8 mars 2025
« Ainsi parle le Seigneur : si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. »
Livre du prophète Isaïe au chapitre 58.
La Bible, et plus particulièrement l’Ancien Testament, loin de nous enfermer dans des préceptes abstraits, parle souvent d’abord à nos sens.
Ces versets prophétiques sont une invitation à prendre conscience de mes obscurités intérieures, d’en rechercher les causes, et de manifester au Seigneur mon désir que la lumière advienne, pour mettre en œuvre avec Lui, les conversions nécessaires.

Alors que les sujets de préoccupation ne cessent de s’inviter dans notre quotidien, le temps du carême vient nous ouvrir un espace de quarante jours de silence intérieur, de recentrement sur l’essentiel de ce qui donne Vie à notre vie.
Quarante jours ! Autant dire une éternité dans ce monde instable et pressé, où les informations négatives se chassent les unes après les autres nous donnant un sentiment d’abandon à une hostilité générale, qui nous dépasse et nous apeure.
En cette année jubilaire, et à l’inverse d’un mouvement de repli sur nous même qui pourrait nous sembler naturel, osons l’espérance qui ne se laisse pas vaincre, celle qui passe par de simples attentions, de simples gestes que nous pouvons choisir de poser, de partager.
A l’école de la parole de Dieu et de la liturgie de l’Eglise, que notre prière silencieuse de ces quarante jours garde notre cœur ouvert, soucieux de la lumière de Pâques qui ne se dément pas et sollicite notre détermination.
Père Mathias Leclair