Le diocèse de Cahors correspond au département du Lot et occupe la plus grande partie du Quercy, qui autrefois s’étendait également sur la moitié nord du Tarn-et-Garonne et le nord-ouest du département de l’Aveyron. Il est situé au nord de la région Midi-Pyrénées, aux confins de l’Auvergne, du Limousin et de l’Aquitaine. Le Quercy, c’est d’abord ses Causses : celui de Martel au nord de la Dordogne, celui de Gramat au centre entre Dordogne et Lot, et celui de Limogne au sud entre Lot et Aveyron. Ils sont découpés par des rivières (Dordogne, Lot et Célé) qui se sont enfoncées profondément dans les masses minérales : et l’eau s’est infiltrée un peu partout. A l’est le Limargue et le Ségala forment une région intermédiaire avec le Massif Central. A l’ouest la Bouriane annonce sans conteste le Périgord voisin.
Il y a bien longtemps, qu’une ville s’était blottie dans une boucle du Lot : les Romains lui donnèrent le nom de Divona Cadurcorum à cause d’une source, l’actuelle fontaine des Chartreux. La ville eut un théâtre, un établissement thermal alimenté par un aqueduc, un forum et de belles maisons. Selon la tradition, le christianisme y aurait été prêché par Saint-Martial et un l’évêché a été érigé vers le 3ème siècle. Cet évêché devint très florissant et s’affranchit de la tutelle trop pesante des comtes de Toulouse. Les Cadurciens acquérirent un solide sens du négoce et même de l’usure ; au 12ème siècle la cité sera tellement prospère qu’elle se situera parmi les villes les plus importantes du Royaume. Cahors compte alors près de 40 000 habitants. Elle donnera un pape à l’Eglise : Jaques Duèze qui devient Jean XXII et résidera à Avignon. Il se souviendra de sa ville et lui offrira en 1332 la plus grande université du sud-ouest du royaume, celle-là même qui accueillera plus tard le jeune Fénelon.
On a coutume de faire commencer en 1337 la période de la guerre de Cent Ans. Mais pour le Sud-Ouest de la France - dont le Quercy - cet affrontement entre la France et l’Angleterre avait commencé bien plus tôt, en 1159, lorsque les armées d’Henri II.
Plentagenêt étaient entrées dans Périgueux. Il avait résolut d’agrandir encore ses possessions dans le Sud-Ouest en annexant le comté de Toulouse qui comprenait, entre autre, le Quercy.
Il ne put pas prendre Toulouse dont le comte avait renforcé les fortifications, alors il battit en retraite et prit le chemin de la Normandie. Cahors lui ayant fermé ses portes, il l’assiégea, la prit et y mit une garnison sous les ordres de son chancelier Thomas Becket, à qui il donna en outre le commandement de tous les châteaux qu’il avait enlevé au comte de Toulouse. C’est ainsi que Saint Thomas Becket est représenté dans un vitrail de l’église des Carmes de Figeac.
En 1636, lorsqu’Alain de Solminihac est nommé évêque de Cahors, le diocèse - avec ses 800 paroisses - est l’un des plus vastes du Royaume. Evêque " malgré lui ", Alain de Solminihac aura pendant les 21 années de son épiscopat une préoccupation essentielle : introduire et faire appliquer dans le diocèse les décrets du concile de Trente. Pour cela il sera évêque " itinérant ", accordant beaucoup de soin aux visites pastorales. Jean-Paul II le béatifiera en 1981.
C’est à Mongesty en 1802 que naquit Saint Jean-Gabriel Perboyre. Ce fils de laboureur entra chez les Lazaristes en 1820, fut ordonné prêtre en 1825 et attendit 10 ans avant de s’embarquer pour la Chine. En 1839 il alla exercer son ministère dans les montagnes du Hou-Pei où il fut arrêté le 16 septembre de cette même année. Il mourut martyr le 11 septembre 1840 à Ou-Tchang-Fou et fut canonisé par Jean-Paul II en 1996.
L’abbé Pierre Bonhomme est né à Gramat le 4 juillet 1803 : c’est de sa ville natale qu’il deviendra curé en 1832, mais surtout il travaillera à restaurer le pèlerinage de Rocamadour et y réunira autour de lui une communauté de jeunes femmes qui deviendront les Sœurs de Notre Dame du Calvaire. Il a été béatifié par la Pape Jean-Paul II le 20 mars 2003.
Le diocèse de Cahors compte 173 400 habitants (données INSEE 2015). Nous sommes donc un petit diocèse... à taille humaine. Le milieu rural, comme un peu partout, a dû vivre des évolutions ; ici, en dehors des activités traditionnelles, nous nous tournons de plus en plus vers le " tourisme vert ". Depuis 1999 existe le Parc Régional des Causses du Quercy qui vient conforter le département dans sa vocation touristique de qualité. Dans son organisation pastorale, le diocèse est découpé en 4 Secteurs (Doyennés)
- Cahors
- Causse Central
- Figeac
- Cère & Dordogne.
Correspondant au 3 arrondissements civils de Cahors (71 865 habitants),
Figeac (54 468 habitants), Gourdon (47 067 habitants) (données INSEE 2015)
Au Service de l’Eglise diocésaine (ou ayant exercé un ministère dans le diocèse de Cahors), il y a 59 prêtres ainsi répartis (au 31/08/2018) :
75 ans et plus | 25 prêtres |
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55 ans à 74 ans | 15 prêtres |
En dessous de 54 ans | 21 prêtres |
Prêtres en exercice : 33
Prêtres hors diocèse : 4
Prêtres retirés : 28
7 diacres permanents accomplissent leur ministère au service du diocèse
1 diacre ordonné en vue du sacerdoce
1 séminariste en formation