Fiche pastorale : les chamanismes

Observatoire des nouvelles croyances
Conférence des évêques de France

 Eléments d’histoire :

Le mot « chaman » fit son apparition en Europe à la fin du 17ème siècle. Il est la transcription de saman, un mot des peuples de Sibérie orientale signifiant « celui qui bondit, s’agite, et danse », référence à l’état de transe dans lequel entre le chaman pour atteindre un état de conscience modifié et comprendre les causes des problèmes de la personne ou du groupe qui le consulte. Le chamanisme en est venu à désigner des pratiques similaires que l’on retrouve dans de nombreuses cultures à travers le monde. Le chamanisme est donc pluriel dans ses expressions et ses traditions.

Considéré à sa découverte comme une « religion diabolique », il sera ensuite catégorisé du côté de la marginalité et de la pathologie mentale par la psychanalyse naissante. Réprimé par le communisme et les régimes politiques autoritaires qui en interdisent les pratiques cérémonielles, il est aujourd’hui reconnu par les anthropologues comme une véritable institution sociale et religieuse. Le chamanisme traditionnel peut donc être considéré comme une des formes les plus anciennes de la religiosité humaine et de la pratique du soin.

Après la révolution culturelle des années 1960 émergea un néo-chamanisme à destination des populations occidentales. L’anthropologue Michael Harner (1929-2018) est considéré comme l’un des pionniers de cette renaissance chamanique en Occident et l’inventeur d’une forme universelle de chamanisme, ou « chamanisme essentiel » (core-shamanism), dépouillée de toute contingence culturelle. Le néo-chamanisme diffère du chamanisme traditionnel sur plusieurs points (suite dans le document ci-dessous) :

Les chamanismes
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