Mission estivale avec Carlo Acutis

Cathédrale de Cahors, 5 juillet au 15 août 2025

 Une aventure paroissiale

C’est à l’initiative de Marie Françoise et de Pierre, un couple de retraité, qu’une aventure missionnaire s’est déroulée dans notre belle cathédrale de Cahors du 5 juillet au 15 août. Sensibles à la vie de ce futur saint donné en exemple aux jeunes du monde entier, ce couple proposa de faire venir l’exposition des miracles eucharistiques répertoriés par le jeune Carlo Acutis. Avec le soutien et les encouragements du Père Luc, l’accueil chaleureux de Nadine, responsable de la cathédrale, ils ont rassemblé autour d’eux une petite équipe de paroissiens très touchés par la vie si courte de ce jeune, mais une vie aux fruits innombrables et toute tournée vers le Christ.

Une conférence, animée le 6 juillet en l’église Saint- Barthélemy à Cahors par Jean Luc Moens (docteur en mathématiques, membre de la Communauté de l’Emmanuel, auteur de plusieurs livres sur Carlo Acutis rédigés en lien avec ses parents), nous a permis de faire une remise à niveau générale sur la vie de Carlo Acutis et sur les miracles eucharistiques. Sur les 120 participants, nous n’étions pas tous, loin de là, au fait sur la vie de Carlo et sur les miracles eucharistiques. La réalité de ces miracles à travers les siècles, dans de nombreux pays, en ont surpris beaucoup. Que dit la science ? Que dit l’Eglise ?

Nous sommes allés de découvertes en découvertes… Tout cela a dynamisé la petite équipe de missionnaires bien décidés à aller à la rencontre des touristes, à porter la mission dans la prière, l’adoration et à se mettre en « tenue de service ».

 Une grande diversité d’âge, d’origine géographique, sociale, de parcours catéchétique… mais une curiosité évidente

La rencontre débutait dans une proposition très respectueuse : « voulez-vous découvrir la vie du jeune Carlo Acutis, les miracles Eucharistiques, de quoi s’agit-il et le pourquoi cette exposition ? Connaissaient-ils Carlo Acutis… les miracles eucharistiques ?…  »

Même si les refus furent nombreux, le nombre des visiteurs étant particulièrement dense (avec des pointes de plus de 200 touristes à l’heure nous dit-on !), nos missionnaires paroissiaux n’ont pas chômé !

Parler de l’eucharistie à des jeunes qui n’ont jamais assisté à une messe, à des personnes non baptisées, à des personnes qui avaient fait leur première communion «  par tradition », à des médecins non croyants, non pratiquants mais « curieux de savoir », à des familles aux parcours et visages très divers, à un groupe de personnes handicapées… demandait une adaptation constante. Les « timings » étaient très divers, même si une présentation avec un petit échange pouvait allait jusqu’à 10 minutes, assis, tout en goutant la fraîcheur de notre cathédrale. Les touristes ont le temps mais aussi des programmes chargés. C’était un ajustement constant, continu, déroutant parfois, mais le sentiment que chacun repartait avec une découverte et peut-être le souhait d’aller plus loin. La catéchèse devait se simplifier à l’extrême, mais aussi être suffisamment claire et nourrissante tout en restant synthétique.

Merci Carlo, catéchiste à l’âge de 11 ans, pour ton aide, tes phrases imagées qui faisaient « tilt » : l’image de « l’Eucharistie autoroute vers le ciel » ; l’image de la montgolfière pour le sacrement de réconciliation ; ta réponse d’enfant à ta grand-mère qui te demandait pourquoi tu ne te mettais jamais en colère : «  Mamie je ne me mets jamais en colère, car je sais que cela ne ferait pas plaisir à Jésus ».

Pour les enfants, débuter la rencontre en leur demandant s’ils aimaient les pizzas, une célèbre pâte à tartiner, les Pokémons, le Monopoly, le sport, les animaux…. était une entrée en matière toute trouvée qui « faisait mouche » en leur signifiant d’entrée combien le jeune Carlo était proche d’eux. Et ceci avant d’aborder sa Première Communion et la volonté de ce jeune de laisser à « Jésus toute sa place dans son cœur », sa fidélité à l’Eucharistie quotidienne et au sacrement de réconciliation. Puis sa générosité envers les plus pauvres, comment il avait vécu son respect de la planète, sa vie simple et humble qui ne s’inscrivait pas dans un consumérisme sans limite et, enfin, son utilisation d’internet exclusivement tournée vers le bien. Tout cela, venait toucher les visiteurs très attentifs.

Introduire les miracles eucharistiques était, là aussi, facilité par la description du fonctionnement du cœur humain : ce mouvement continuel du sang qui entre dans le cœur pour en ressortir afin de porter l’oxygène et la vie à la moindre petite cellule de notre corps permettait de poursuivre avec cet Amour dont Dieu veut remplir notre cœur pour le porter aux autres. Le jeune Carlo en était un témoin vivant. Certains miracles eucharistiques ont fait l’objet d’analyses médico-légales réalisées au XXème siècle par différents laboratoires qui révèlent la présence de sang du groupe AB+, en concordance avec le Linceul de Turin, le Voile d’Oviédo et la Tunique d’Argenteuil, ainsi que la présence de muscle cardiaque altéré, vivant, porteur de lésions d’infarctus liées au stress physique et psychologique d’une personne qui souffre. A cela s’ajoute l’impossibilité de définir une filiation lorsque l’analyse l’ADN a été réalisée (1).

Le langage scientifique peut être connu par la raison, mais laisse un espace de liberté à notre foi.

Certains se recueillaient devant des reliques du jeune « Geek de Jésus », près de la Sainte coiffe, et repartaient avec des pensées écrites de Carlo pour poursuivre leur route, parfois touchés par le sens de cette parole qui venait particulièrement les rejoindre ce jour-là.

« Aller aux périphéries », oser la rencontre…

«  Aller aux périphéries » nous encourageait Le Pape François, thème que son successeur Léon XIV a repris par la suite.

Cet été à Cahors, le jeune Carlo nous avait bien facilité la tâche. Dans notre belle cathédrale, au pied du bénitier, au bas des marches, sous la coupole, nul besoin d’aller bien loin. Carlo Acutis, avec sa vie exemplaire et son exposition sur les miracles eucharistiques, a facilité de nombreuses rencontres pour «  une catéchèse », non pas «  pour les nuls » selon l’expression à la mode dans l’édition, mais pour des curieux, et des « chercheurs de sens », entrés dans une église pas seulement avec un guide touristique sous le bras. Ils en sont ressortis avec de nouvelles images, de précieuses lectures, et de nouvelles interrogations dans le cœur…

Un exemple : cette famille qui a d’abord décliné l’offre d’une présentation, mais qui, sur le parvis en sortant, a cliqué sur la vidéo « Qui est Carlo Acutis ? » dont ils venaient seulement de découvrir le nom. Lorsqu’ils ont fait défiler la petite vidéo du « Cyber Apôtre » sur You Tube, ils sont entrés de nouveau dans la cathédrale pour écouter les explications et faire plus amplement connaissance avec ce jeune et « son » exposition des miracles eucharistiques. Assurément, Ils ne voulaient pas rater le « scoop » de leurs vacances d’été, et peut-être plus que cela ?

Saint Carlo Acutis, prie pour nous !

Gisèle, bénévole à l’accueil

(1) « Un cardiologue rencontre Jésus. Les miracles eucharistiques à l’épreuve de la science » du Dr Franco Serafini. Artège édition.

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