13 novembre 2022 : journée mondiale des pauvres

On dit « les pauvres » en bloc, on parle « des plus démunis » comme un groupe dont celui qui parle ne ferait pas partie. On agit, on donne de l’argent pour eux, plus rares sont ceux qui passent du temps ou leur vie avec eux.

Aujourd’hui, pour remédier aux maux de la planète, il est question de sobriété, pas de pauvreté. Le pauvre est celui à qui il manque quelque chose : de quoi vivre, un toit, de l’attention, de l’affection, du travail, du savoir. Et nous, nous aimerions ne manquer de rien, nous avons faim d’abondance et le mot de pénurie fait peur. Pourtant, à y regarder de plus près, nous pouvons trouver assez vite ce qui nous manque : la santé, la jeunesse, la patience, le courage, la confiance, le pouvoir de faire bouger les choses et pas seulement le pouvoir d’achat et on peut allonger la liste. Nous avons tous notre pauvreté, savons-nous reconnaitre et admirer chez les autres les qualités qui nous manquent ? Sommes-nous avides de partager, de recevoir ?

Quand, dans l’évangile de St Luc, Jésus propose la parabole du riche et du pauvre (nous l’avons entendue le dimanche de notre rentrée paroissiale), il fait du riche un homme qui n’est riche que de ce qu’il possède et qu’il perd avec la vie. Le pauvre, lui, a un nom, Lazare qui signifie « Dieu aide ». Le riche n’a pas su faire attention à lui, le regarder, ni peut-être même le voir. Mais Dieu connait Lazare par son nom et l’accueille après sa mort car Lazare n’avait que Lui comme soutien et mettait tout son espoir en Lui. Les Psaumes aussi le disent bien : la vie de l’homme est si précaire, l’homme est si pauvre et si petit devant Dieu qu’il ne peut pas faire autrement que de crier vers Lui.

François et Claire d’Assise ont fait le choix de cette pauvreté, comme Charles de Foucauld et toutes celles et ceux qui ont fait vœu de pauvreté pour être plus proches de leurs frères et se confier totalement à Dieu.

Que notre prière Lui demande d’ouvrir nos yeux et notre cœur pour trouver, nous aussi, ce chemin de sainteté !

Marie-Thérèse Baux

"Dans le pauvre, Jésus frappe à la porte de notre cœur et, assoiffé, nous demande de l’amour. Lorsque nous vainquons l’indifférence et qu’au nom de Jésus nous nous dépensons pour ses frères plus petits, nous sommes ses amis bons et fidèles avec lesquels il aime s’entretenir".

Le pape François
19 novembre 2017
1ère journée mondiale des pauvres

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