La paroisse de Cremps est vouée à Notre-Dame de la Nativité, au moins depuis le XIIe siècle, d’après les documents consultés par le chanoine Albe, qui mentionnent Nostra Dona de Crems.
Le pèlerinage est ancien, connu depuis plusieurs siècles, il est annoncé dans un ouvrage du XVIIe siècle au même titre que Notre-Dame de Vèles ou Notre-Dame de Livron.
Jusque dans les années 1940-1950, Cremps accueillait chaque 8 septembre des foules de pèlerins venus des villages voisins, accompagnés de leurs prêtres respectifs. Le pèlerinage se déroulait sur quatre jours : il débutait par la célébration solennelle d’ouverture, et se poursuivait les jours suivants, à l’occasion des messes successives, par différentes manifestations, comme la bénédiction des jeunes enfants et la prière pour les défunts, et notamment par la procession à travers le village.
Le temps passe, les traditions changent, et… le pèlerinage de Cremps perdure, de façon plus modeste certes, mais avec toujours autant de foi et de cœur que nos ancêtres.
Vers 1950, de fervents habitués de pèlerinages à Lourdes ont eu l’idée d’instaurer une procession aux flambeaux à la tombée de la nuit, à l’issue de la messe de cette Fête. C’est sous cette forme que les paroissiens continuent à fêter leur sainte patronne, invitant à y participer toutes les personnes qui le désirent, des villages voisins, de Cahors et même de départements limitrophes.
La procession suit un ancien trajet qui va de l’église jusqu’au lieu-dit La Capélèta, et retour à l’église. Des prières entrecoupées de chants animent le cortège, l’ensemble est empreint d’une grande ferveur.
Le lieu de rendez-vous, La Capélèta, était occupé jusqu’en 1840 par une petite chapelle de bord de route, comme on peut en voir un exemple à Lugagnac (Notre-Dame des Sept Douleurs). Elle abritait une statue de Notre-Dame de la Nativité à l’entrée du village. Mais la fabrique ne pouvant plus l’entretenir, l’église nécessitant à la même époque de coûteuses et urgentes réparations, la municipalité en a récupéré les pierres pour construire l’école des garçons et la mairie.
C’est pourquoi, au début du XXe siècle, une statue de Notre-Dame de Lourdes a été élevée à cet endroit pour rappeler l’ancien lieu de prière ; cette statue a été bénie en 1913 par Mgr Cézérac, évêque de Cahors, accompagné d’une foule de fidèles et de prêtres. Le lieu reste nommé La Capélèta.
Quand la paroisse était administrée par un prêtre à demeure, il y avait ainsi une procession à l’occasion de chaque fête de la Vierge Marie au cours de l’année liturgique, le point d’orgue étant le jour de la fête votive pour le pèlerinage. Mais il y avait aussi, à d’autres occasions, des processions jusqu’au calvaire du lieu-dit Les Pouzeraques, et des processions de bénédiction des récoltes et du cheptel des paysans lors des Rogations (appel à la bénédiction du Ciel sur le travail des hommes, et sur les fruits de ce travail), durant les trois jours qui précèdent l’Ascension, en suivant divers parcours à travers le village. Cette façon de prier tout en cheminant a toujours connu beaucoup de succès au fil des siècles, jusqu’à nos jours.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre chaque année pour la fête de la Nativité de la Vierge Marie.