Premier dimanche de l’Avent : 2 décembre 2007
Si on nous avait dit
si on nous avait dit en poussant la porte de la petite église de Lunegarde
que dans la voûte du chœur nous Te découvririons dans la gloire du Père…
Si on avait dit aux ouvriers qui avaient entrepris la restauration
de cette église de campagne
que sous les couches de badigeon
dormait une étonnante fresque…
Ils ne l’auraient pas cru….
Nous ne l’aurions pas cru.
Mais l’image est brouillée à nos yeux endormis,
la vision est lointaine, estompée à nos esprits embrumés,
Embarrassés que nous sommes par des siècles de certitudes et d’engourdissement,
recouverts de routine et de confortable habitude…
Quand tu dis que Tu viens à notre rencontre,
que Tu reviens,
nous ne te croyons pas…
Nous ne voyons plus ta montagne sainte
épuisés que nous sommes à parcourir notre terre
et notre ciel…
Nous ne savons te chercher !
Ce qu’il faut d’abandon et de soif et d’humilité
pour accepter de se laisser trouver.
Car c’est à l’heure où nous n’y pensons pas que
dans le dénuement de la crèche
et le silence de la nuit,
au creux de notre vie
au cœur de notre vide
Tu viens te révéler.
Si on nous avait dit…
mais Tu nous l’as dit
et nous le dis encore…
« Venez, marchons à la lumière… »
