Guérison de l’aveugle-né
« Il fit de la boue et l’appliqua sur les yeux de l’aveugle,
‘Vas te laver à la fontaine’… »
Comme au premier jour,
c’est de la vase que Dieu forma l’homme,
Il faut que Tu le refaçonnes pour le restaurer,
il faut l’eau du baptême pour retrouver,
visible,
en soi, l’image et la ressemblance du Créateur.
« Je me suis lavé… et je vois ».
Mais il ne suffit pas que la vue soit rendue,
il ne suffit pas de connaître Ton nom
ni même d’affirmer que Tu es prophète,
Il faut répondre à la question essentielle :
« Crois-tu au Fils de l’Homme ? »
Et comment croire sans connaître ;
aux yeux ouvert du corps,
il faut ajouter la lumière du cœur,
qui vient de Ta Parole et de Ta rencontre…
Le baptême n’est rien
s’il n’y a pas la profession de foi.
Les signes ne sont rien
s’ils ne trouvent leur sens
au profond de ma vie
et celle de mes frères .
C’est au tombeau ouvert
d’où jaillit la lumière
à ce matin de Pâque qui chasse les ténèbres
Que nous trouvons la force, au-delà du visible,
pour répondre comme celui-là
à qui tu rends la vue :
« Je crois, Seigneur »