Epiphanie

Ce qu’il faut de folie pour suivre une étoile,

ce qu’il faut de foi pour croire au bout du chemin,

ce qu’il faut d’espérance quand tout semble perdu,

ils l’ont eu ces mages (ces sages !)

qui se prosternent aujourd’hui devant Toi.

Ils sont venus d’Orient,

des sources de la lumière,

des sources de la sagesse,

pour trouver un enfant.

Au savoir des lettrés que consulte Hérode

et qui peuvent citer la loi et les prophètes,

ils opposent le « voir »

de ceux qui se mettent en marche,

à qui ne suffit pas de savoir.

Car pour te rencontrer, il faut prendre la route,

guidés par la lumière quand le cœur est apaisé,

éclairés par des frères quand nos yeux sont fatigués.

Et ce que nous trouvons au seuil de Ta maison :

« un enfant et sa mère »

un pauvre, un petit en qui rayonne Ta gloire.

Car pour Te reconnaître, il faut humilité,

se dépouiller de soi, se laisser habiter

par le Verbe fait chair.

Et T’ayant rencontré,

nous retournons chez nous,

nous retournons en nous

par un autre chemin.