Je suis l’aîné d’une famille de cinq enfants dont trois garçons et deux filles.

Ma vocation pour le sacerdoce date des années 1959, quand j’étais encore à l’école primaire. Une année avant l’indépendance du Congo, j’ai été marqué par l’attitude d’un père Jésuite qui, de passage comme missionnaire dans l’école primaire, fut attaqué par des enseignements qui aspiraient à la secte Kimbanguiste et rejetaient la doctrine chrétienne du catholicisme.

Frappé par ses assaillants, le père Jean Marie Le Comte ne dit mot. Le lendemain matin, alors que le monde s’attendait à la réaction violente du pasteur, ce dernier célébra l’eucharistie sans faire allusion au drame qu’il avait connu. Dans ce contexte, après cette messe, j’avais vécu l’incompréhensible.
Tout jeune garçon, et devant une grande foule, je sortais de la masse pour aller dire au père que moi aussi, je deviendrai prêtre pour aller vivre des telles humiliations dans d’autres villages.

Cette aventure m’a ainsi conduit au séminaire, en 1976, pour être ordonné prêtre en 1984. Après neuf années de ministère, il a donc plu à l’évêque de me proposer une formation supplémentaire. D’où ma spécialisation en maîtrise en christologie et théologie pastorale et mes deux doctorats en sciences économique et sociale, et en anthropologie interculturelle.

Sur ces chemins, j’ai toujours découvert la main du Seigneur dans mes moments de joie et de peine.