A l’école des prêtres

Entretien avec le père Vincent Siret, supérieur du séminaire Saint-Cyprien à Toulouse [1]

- Qui sont ces hommes qui frappent à la porte du séminaire de Toulouse ?
Ce sont des hommes d’âge varié (20-60 ans), d’origines humaine et chrétienne diverses. Une trentaine de séminaristes viennent de 16 diocèses, les régions de Montpellier et Toulouse, et de quelques autres diocèses avec lesquels nous avons une histoire commune. Certains ont fréquenté le Seigneur dès leur plus jeune âge, d’autres ont découvert le Christ plus tardivement. Certains ont été en partie façonnés par des expériences professionnelles. En bref, une riche variété, des talents complémentaires, quelques frictions aussi parfois.

- Comment devient-on prêtre aujourd’hui ? Qu’apprend-on au séminaire ?
Ces hommes entrent au séminaire pour discerner leur vocation et essayer d’y répondre. La formation comprend quatre piliers : humain, spirituel, intellectuel et pastoral. Elle dure au minimum six ans. Nous vivons en communauté toute la semaine, les deux premières années suivent les cours au séminaire, les années de théologie sont suivies à la Faculté de Théologie (ICT). La prière scande le rythme des journées. Lorsque le séminariste est ordonné diacre, il suit une année diaconale qui l’aide à reprendre son expérience pastorale nouvelle.

- Comment les séminaristes envisagent-ils leur rôle à jouer pour l’Église de demain ?
Il faut passer de la générosité à l’acceptation d’être ministre du Christ, de marcher dans le champ de Sa Mission. Développer un véritable esprit de service, un regard pastoral. S’ouvrir aux soucis de tous avec une vraie distance et une authentique proximité. Se préparer à donner la grâce de Dieu à ceux qui seront confiés. Apprendre à entrer dans un diocèse, à connaître son histoire (ses grâces et ses lourdeurs), à y porter des fruits. En tout cela, ils sont conscients des grands enjeux de notre temps, comme la rencontre avec les autres religions, la diversité culturelle dans notre pays…, et les grands enjeux de la vie de notre Église. Ils désirent apporter à la construction de l’Église le meilleur d’eux-mêmes ; cependant lorsqu’ils sortent du séminaire, ils doivent encore « apprendre le métier » auprès des confrères.

2 séminaristes de notre diocèse sont actuellement en formation :

  • Maison Sainte-Thérèse à Bruxelles : François Servera
  • GFU (Toulouse) : Corentin Pezet
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