Blason de Mgr Camiade

Descriptif héraldique
d’azur au chêne arraché d’or feuillé et englandé du même sommet un coupeau du deuxième (or) mouvant de la pointe de l’écu surmonté en chef de deux lettres onciales entrelacées surmontées d’une croix pattée le tout d’or.

L’écu est brochant sur la crosse épiscopale. Au bas de l’écu la devise : "Aspicientes in Iesum" (Les regards fixés sur Jésus, cf. He 12,2).

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Explications :

Le "coupeau" figure le roc dans l’héraldique traditionnelle et rappelle donc Rocamadour mais aussi l’enracinement nécessaire dans le sol rocailleux du Quercy avec la beauté mais aussi l’âpreté de ses Causses désertiques. C’est là que le Seigneur m’envoie, c’est sur le roc du Quercy que doit s’enraciner la mission de l’Église. Si "Rocamadour" veut dire le roc de celui qui aime Dieu, c’est tout un programme pour les chrétiens du Lot. Le roc apporte une image de stabilité comme celle des paroles de l’Évangile : celui qui écoute les paroles que je vous ai dites et les met en pratique, dit Jésus, est un homme sage qui a bâti sa maison sur le roc (cf. Mt 6,24).

Le chêne est symbole de vigueur mais aussi de patience, d’enracinement, il pousse lentement, libre de l’accélération trépidante du monde moderne. Mais, outre cette proximité avec la signification du roc, le chêne est tout à la fois l’emblème de la famille Camiade, la racine étymologique du mot "Quercy" et un thème biblique riche : Abraham rencontre Dieu sous l’apparence de trois personnes aux chênes de Mambré, là lui est annoncé, ainsi qu’à son épouse Sarah —qui n’y croit pas trop— la naissance d’un fils dans l’année qui vient (Gn 18). Au centre du blason, le chêne "englandé" exprime la confiance dans la fécondité donnée par Dieu à mon ministère. Ces 8 glands, rappelant des 8 béatitudes de l’Évangile selon saint Matthieu indiquent quels sont les fruits attendus pour le diocèse de Cahors : humilité, douceur, consolation dans les larmes, justice, miséricorde, pureté de cœur, pacification et courage face aux persécutions (cf. Mt 5,1-10).

Les couleurs azur et or sont les couleurs mariales, confirmées par le symbole des lettres M et A enlacées surmontées d’une croix pattée, inspirée de celle du blason du bienheureux Alain de Solminhiac, évêque de Cahors au XVII° siècle. Ainsi la communion des saints et la confiance dans la présence maternelle de Marie sont les soutiens indispensable d’une mission qui ne se peut vivre que dans l’unité avec tous les saints, ceux du ciel comme ceux qui sont en chemin vers la sainteté sur cette terre, tous les baptisés chargés par le Christ d’annoncer la Bonne Nouvelle de sa mort et sa résurrection. La croix du Christ est au sommet, comme il se doit : rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8,38) alors gardons "les regards fixés sur Jésus qui est le commencement et le terme de notre foi" (cf. He 12,2).

+ Laurent CAMIADE

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