13° station Jésus est remis dans les bras de sa mère

C’est une vielle femme
Qui porte son fils mort.
Effondrée mais digne
elle fait encore et encore l’offrande
de celui qui lui avait répondu un jour :
« Ne sais-tu pas que je me dois aux affaires de mon Père… »
L’Esprit en la touchant lui donne la réponse
Vouloir garder pour soi, c’est risquer de tout perdre,
il n’est de vie heureuse que donnée.
Une dernière fois étreindre cet enfant
Qu’elle a donné au monde :
« Le Verbe s’est fait chair
et il a habité parmi nous
et nous avons vu sa gloire. »
Marie a toujours cru, méditant en son cœur
Le oui de tous les jours à l’attente de Dieu.
Pour nous, il faut la mort
comme pour le centurion
avant de reconnaître en cet homme blessé, vidé, anéanti,
le Fils de Dieu.
14° station Jésus est mis au tombeau
L’Esprit comme ton âme

remonte vers le Père.
Le tombeau était prêt pour accueillir un homme.
L’arbre qui est dressé
est celui qui annonce la saison nouvelle.
Il éclate de joie et de vie et de feu.
Il n’est nulle tristesse à ton enterrement.
Ceux qui te portent en terre
Garçons bien de chez nous
dans la force de l’âge et gorgés de promesses
déposent ta dépouille
comme on plante une graine.
Le coq est revenu et les poules aussi,
Il y aura des œufs !
Signes de la vie qu’aucun tombeau au monde
ne pourrait retenir.
« Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul.
Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits ».
Tout devient lumière !